On
peut y voir beaucoup de constructions inachevées
(immeubles, routes non entretenues…). Rapidement,
les ger
succèdent aux immeubles. Toute la ville
est ceinturée de ces gers emmurées
par des palissades, où se cachent de petits
restaurants ou des lieux de gîte peu onéreux,
et même d’aires de jeux où
se retrouvent les habitants. Il semblerait que
près de la moitié de la population
de la ville y vit. Cette périphérie
rappelle la steppe par plusieurs aspects : le
mode d’habitat, d’habillement et de
locomotion. Le cheval reprend ici sa place A un
centre ville apparemment moderne succède
une périphérie abritant des nomades
qui espèrent beaucoup de la capitale. Certains
anciens éleveurs la haïssent, tandis
que d’autres voient en elle un mirage urbain.
Et ils sont nombreux venant des steppes à
venir grossir les rangs dans le but de trouver
un travail pour l’hiver. Seulement, rares
sont ceux qui y parviennent, car près de
27% de la population de la ville est au chômage
(selon les sources officielles). Quel avenir pour
ces nouveaux urbains dénigrés par
la ville et échoués dans cette banlieue
dont une partie est sans eau ni électricité?
Les conditions de vie y sont difficiles. Le visage
de la ville se révèle plus dur dans
ces quartiers. Mais en réalité,
si l’alcoolisme et la pauvreté apparaissent
flagrants dans cette zone, ils ne sont pas pour
autant inexistants dans le centre ville.
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